19 mars 2010



J'ai presque envie..

- Ouais, c'est moi.

"Salut Ben, ça va?"

-Pas vraiment, est-ce que je peux passer?

"Bah ouais, pas de trouble. À toute.."

Pour une raison qui m'échappe, j'ai quasiment eu l'air d'avoir vraiment envie de le voir.
Pour une raison qui m'échappe, j'ai mis du khol sous mes yeux et du blush sur mes joues.

Oh il est déjà à la porte.

"T'as une sale gueule, rentre. Veux tu un whiskey?"

Et il ne parlait pas.. deux doigts pour moi, deux doigts pour lui.

"Tiens, bois, on parlera après?"

Ses yeux je ne les avaient jamais vu aussi vides. Ses larges épaules étaient toutes tombées par en avant..

"Fuck Ben.. Parle là, il se passe quoi?!!"

-Tu.. Tu.. Tu ne pourrais même pas comprendre. Toi tu ne ressens rien, jamais. Oh tu peux être empathique, tu peux te sentir vide.. Mais pas comme moi et les milliard d'autre personnes amoureuses peuvent.

"Ça y est. On repart. Tu veux que je mette du Bright Eyes en fond pour qu'on ressente TOUS comment tu te sens?"

- T'es conne..

Et là, plus rien. Il n'a plus rien dis. Son regard plongeât dans le mien et soudain, malgré moi, c'est comme si plus rien n'avait d'importance. Le con.
Sa grosse main a empoigné mon cou et il m'as embrassé. Ç'avait rien à voir avec les dernières fois. C'était anormalement doux. Sa main, toujours à ma nuque massait tranquillement cette dernière. J'aurais dormi, là; dans sa bouche.
Il me leva et me traina à mon lit..

"Ben.. t'as une copine et je ne.."

- Dom, c'est fini."

"Mais je ne t'aime pas comme tu.."

-Arrête de parler.

Et moi, j'aime ça quand on me dis de me taire.

- Je ne te demande pas de m'aimer.
Et il détacha mon chemisier
- Laisse moi prendre soin de toi. Je m'en fou que tu vois d'autres hommes, que tu ne m'appelle qu'une fois par mois, ou même jamais!
Il embrassa mon cou, ma poitrine, se réfugiant entre mes seins pour terminer sa phrase
-Permets moi de t'aimer, je t'ai dans la peau..
Sa langue descendit d'entre mes seins parcourant mon ventre, jusqu'à la limite de ma jupe. Il défit celle ci et me dénuda complètement. En roulant mes bas collants, il s'attarda sur mes cuisses..
- Je n'ai jamais compris comment t'avais pu avoir eu autant mal, pour vouloir t'infliger une peine si extrême.. mais moi, tes cuisses, elles me rendent fou. T'es la plus belle et la plus désirable martyr de la terre.
Il releva une de mes cuisses et passa son bras autour, couvrant celles ci de baisers humides, passant du genoux à l'aine, il fit le même exercice avec l'autre jambe .

"Ben tu n'as.."

-Je t'ai demandé de te taire, par respect, donnes moi au moins ça!

Il m'enleva ma culotte et mangea ma chatte. Doucement. Embrassant, lichant et suçant mes petites et grosses lèvres, mon clitoris et enfila sa langue vers l'orifice de mon vagin, tout cela, dans une lenteur extrême..
- Tu goûte tellement bon, je ne me lasserai jamais de plonger ma tête entre tes cuisses..

"Hmm! Et là c'est mon tour! Viole ma bouche!"

-Tu va finir par te taire? Je te montre comment MOI je m'occupe de TOI, alors tu te tais et tu te laisse faire! C'est pas trop compliqué ça?

J'avais l'impression d'avoir été grondée. Mes joues passèrent au écarlate.. À partir de là, ce fût à mon tour, de ne plus rien dire..
Ben passa son bras autour de ma taille, releva une de mes jambes et s'enfonça profondément en moi. Il n'avait pas son expression de pornstar non non.. En trois mois, je ne l'avais jamais vu me prendre de la sorte, du moins, pas avec ses yeux là.
Je me suis accrochée à ses larges épaules, ne le lâchant pas du regard.. C'est qu'il est beau, avec ses grands yeux tristes et bleus. Il me serrait fort, allait loin mais gardait un rythme tellement lent..
-Je ne te retournerai pas, je veux te voir, vibrer sur moi. Je n'irais pas plus rapidement non plus, du moins pas tout de suite, on continuera autant que nous en seront capable.
Déjà mes jambes se secouaient un peu.. mon dos s'arquait..
Il passa un second bras autour de moi, me retenant aux épaules..
Ses poussées étaient bonnes et fortes, il m'embrassait partout où il était possible, mes ongles s'enfonçaient dans la chaire de son dos, mes jambes tremblaient de plus en plus, j'étais au bord de l'orgasme. Il a du le sentir car il augmenta la cadence.
-Regarde moi
Mon bas ventre se contractait sans fin
-Dis moi que tu ne m'aimera jamais
Il ne lâchait pas, continuait de faire son va et vient pendant que je jouissais
-DIS LE MOI!
Une fois l'orgasme passé, nous sommes restés là, nus et humides. Il jouait dans mes cheveux, me gardait contre lui.. Je me suis endormie ainsi..


"Ben, je ne t'aimerai jamais."

3 commentaires:

  1. C'est presque cute. J'ai passé proche d'y croire.

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  2. ''J'aurais dormi, là; dans sa bouche.''

    J'aurais tellement voulu l'avoir écrite celle-là!

    En fait j'aurais aimé écrire le billet en entier mais je ne suis pas certaine que j'aurais aimé le ''vivre''. Sur le coup oui mais ensuite? Et je suis tellement un fille de ''mais ensuite?'' Tu sais le genre qui pense trop et trop pour les deux...

    Excellent billet, excellent blogue. Je suis vendue à partir de drette tout de suite.

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